Coupe du monde de rugby : Les prix des locations saisonnières explosent
Ce vendredi 8 septembre marque le coup d’envoi de la tant attendue coupe du monde de rugby à XV, dont l’ensemble des matchs se disputera en France. Les neufs villes hôtes de l’événement s’apprêtent à voir affluer des centaines de milliers de supporters, un phénomène qui entraîne une explosion de la demande et, par conséquent, des prix des locations de courte durée. Liwango.com, outil d’analyse de données sur la location saisonnière et Likibu.com, 1er comparateur de locations de vacances dévoilent l’analyse de ces fortes variations à l’approche de la compétition.
Quatre jours séparent les villes hôtes de la coupe du monde de rugby de l’arrivée des premiers supporters nationaux et internationaux. Alors que la France s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques dans moins d’un an, cette compétition sportive de grande ampleur nous donne un aperçu de l’impact colossal d’un tel événement sur le secteur de la location de courte durée à l’échelle métropolitaine. Dans chacune des villes hôtes, les prix des logements disponibles s’envolent, doublent voire triplent les soirs de matchs, atteignant des pics jamais observés à cette même période, qui marque la fin de la haute saison estivale.
Ville par ville : les prix s’envolent les soirs de match
Grâce à l’organisation de la coupe du monde sur l’ensemble du territoire, la lumière est mise sur les villes hôtes qui voient les prix de leurs locations de courte durée monter en flèche les soirs des matchs organisés dans leurs stades respectifs.
Saint-Étienne : +116 %
C’est indéniablement Saint-Étienne qui connaît le plus fort impact de la tenue des matchs. La ville, qui accueillera 4 matchs entre le 9 septembre et le 1er octobre, voit les prix de ses locations de courte durée augmenter de +41 % en moyenne sur toute la durée de la compétition, mais au minimum de +104 % (match Australie- Portugal) à +116 % (match Australie-Fidji) les soirs de match. Les prix* y sont compris entre 135 et 142 € la nuit en moyenne les soirs de match au stade.
À la même période l’an dernier, 5 % des logements étaient proposés à plus de 150 € la nuit, représentant le haut de l’échelle des prix dans la ville. Le soir du match Australie-Portugal, 5 % des locations sont proposées à plus de 470 € la nuit à Saint-Étienne, soit un prix 3 fois plus élevé.
Marseille : +98 %
Dans la cité phocéenne, qui connaît une augmentation globale moyenne de +38 % sur toute la période de compétition, les prix doublent également certains soirs de matchs au stade Vélodrome.
Ainsi, les logements augmentent de +95 à +98 % les soirs de quarts de finale, pour atteindre entre 203 et 205 € la nuit en moyenne, et au minimum de +74 % (match Afrique du Sud-Tonga) à +81 % (match Angleterre-Argentine) pour les matchs de poule, fixant les prix moyens à la nuit entre 182 et 194 €.
Les soirs de matchs de quarts de finale, le 14 et 15 octobre, 5 % des logements proposés à Marseille affichent un prix supérieur à 649 € la nuit. Les soirs de matchs de poule, les logements les plus chers (5 % du total) sont disponibles à un prix supérieur à 500 € la nuit pour le match France-Namibie, 534 €/nuit pour le match Afrique du Sud-Tonga ou encore 600 €/nuit pour les matchs Angleterre-Argentine et Afrique du Sud-Écosse, soit des prix ici aussi près de trois fois supérieurs à la normale en cette période (environ 240 €/nuit).
Saint-Denis : +62 %
Ville-hôte du plus grand nombre de matchs de la coupe du monde, dont le match d’ouverture du 8 septembre, Saint-Denis voit les prix de ses locations de courte durée grimper en flèche, produisant un impact bien plus visible que sur Paris. Ainsi, on observe une augmentation de +51 % (172 € la nuit en moyenne) le soir de France - Nouvelle-Zélande, de +52 % le soir de la première demi-finale (187 € la nuit) ou encore de +60 % pour la finale (198 €) et la petite finale (199 €).
5 % des logements réservables les soirs de la plupart des matchs de poules sont affichés à un prix supérieur à 500 €/nuit à Saint-Denis, > 550 € les soirs de la finale et de la petite finale.
Lille : +47 %
À Lille, ce sont les soirs des matchs qui opposent l’Angleterre au Chili et l’Angleterre au Samoa qui observent la plus forte augmentation de prix (+47 %) : 144 € la nuit en moyenne pour un logement.
Le soir du match Angleterre-Samoa, 5 % des logements proposés à Lille se louent à un prix supérieur à 411 € la nuit (contre 230 € à la même période en 2022).
Toulouse : +41 %
Le stade de la ville rose, terre de rugby, accueillera cette année 5 matchs de la coupe du monde. Les logements y subissent une augmentation comprise entre +29 et +41 % ces soirs-là, atteignant son pic le jour de Japon-Samoa : 96 € la nuit en moyenne.
Le soir de Nouvelle-Zélande - Namibie, 5 % des locations y sont proposées à un prix supérieur à 250 €, près de deux fois supérieur à cette même donnée de référence l’an dernier qui était fixée à 150 €.
Bordeaux : +39 %
À Bordeaux, les locations connaissent l’augmentation la plus élevée le soir du match Samoa-Chili (+39 %) : 167 € en moyenne la nuit. La ville accueillera 5 matchs de poule et, les soirs de ces événements, le prix moyen des logements ne descend pas en dessous de 160 € la nuit (contre 120 € à la même période l’an dernier)
Ces mêmes soirs, 5 % des logements disponibles à Bordeaux sont affichés à un prix supérieur à 450 €, tandis que cette même part de logements n’était proposée qu’à un prix supérieur à 295 € l’an dernier.
Lyon : +37 %
La ville de Lyon bénéficie elle aussi d’une belle attractivité grâce à la tenue de 5 matchs de poule. La ville voit notamment ses locations de courte durée augmenter de +37 % le soir de l’affiche France-Italie (144 € en moyenne la nuit) et de +28 % et +34 % (entre 138 et 140 euros la nuit) les soirs des matchs disputés par les All Blacks.
Le soir de France-Italie, 5 % des logements proposés à Lyon le sont à un prix supérieur à 385 € (contre 250 € l’an dernier à la même période)
Paris : +34 %
Si les matchs auront bien lieu à Saint-Denis, au stade de France, une grande part des spectateurs qui se déplaceront pour y assister choisira sûrement de loger à Paris. La capitale voit donc elle aussi les prix de ses locations augmenter ces soirs-là, bien que de manière plus contenue.
Ce sont les soirs de finale et de petite finale que les augmentations sont les plus fortes (+32 à +34 %), pour un prix moyen de 317 à 318 €/nuit, alors même que les équipes à l’affiche de ces matchs ne seront connues que le 21 octobre.
5 % des logements proposés à Paris sont affichés à un prix supérieur à 975 € les soirs de finale et de petite finale de la coupe du monde de rugby (contre 650 à 660 € à la même période en 2022).
Nantes : +25 %
À Nantes, c’est le soir du match qui oppose l’Irlande aux îles Tonga qu’est constatée la plus forte hausse de prix (+25 %) : 100 € la nuit en moyenne pour une location.
Le soir du match Japon-Argentine, 5 % des logements proposés à Nantes se louent à un prix supérieur à 282 € la nuit (contre 190 € à la même période en 2022).
Nice : +22 %
Nice accueillera 4 matchs de la compétition, dont les spectateurs viendront se mêler aux derniers vacanciers de la saison estivale.
La plus forte augmentation de prix des locations y est observée le soir du match Italie-Uruguay (+22 %) : 166 € en moyenne/nuit.
Ce même soir, 5 % des logements sont proposés à un prix supérieur à 400 € la nuit à Nice (contre 317 € à cette période l’an dernier).
Un impact fort sur toute la durée de la compétition
Ce sont les métropoles de Saint-Étienne (+41 %), Marseille (+38 %) et Saint-Denis (+29 %) qui connaissent pour l’instant les plus fortes augmentations moyennes sur toute la durée de la compétition, par rapport aux prix affichés à la même période l’an dernier.
Pour les 5 % d’offres les plus chères, l’augmentation est encore plus notable au cours des deux mois : +79 % en moyenne à Saint-Étienne ou +60 % à Marseille. Ainsi, à Marseille, 5 % des offres de logement sont proposées à plus de 650 € la nuit en moyenne (contre 240 € habituellement à pareille époque) les soirs de quarts de finale, matchs dont on ne connaîtra la composition qu’à l’issue des matchs de poule.
Certaines villes hôtes connaissent des variations plus contenues, telles que Paris (+17 %) et Nice (+16 %), dont l’activité touristique encore très forte à cette période et l’offre importante de logements ont également un effet sur les prix affichés et réduisent fortement l’impact de la tenue de ce grand événement sportif.
Saint-Étienne, où l’offre de logements est plus réduite, voit quant à elle ses prix flamber et augmenter de plus du double sur l’ensemble des soirs de match organisés au stade Geoffroy-Guichard. Cette augmentation spectaculaire atteint +116 % le soir du match Australie-Fidji (141 € la nuit en moyenne contre 65 € à la même date l’an dernier) et +210 % pour les 5 % d’offres les plus chères (464 € vs 150 € l’an dernier).
À Saint-Denis, où le stade de France accueillera pas moins de 10 matchs, dont le match d’ouverture France - Nouvelle-Zélande le 8 septembre, les demi-finales, la petite finale et la finale, l’augmentation atteint jusqu’à +62 % donnant un prix à la nuit de 199 € en moyenne contre 122 € à la même période l’an dernier.
Méthodologie :
Cette étude a été effectuée en comparant les prix moyens à la nuit des locations de courte durée (tous logements confondus, hors frais de plateforme et hors frais de ménage) disponibles dans les villes accueillant des matchs de la coupe du monde de rugby à XV :
- sur l’ensemble de la durée de la compétition,
- chaque soir de match organisé dans la ville étudiée.
Quand l’étude évoque les 5 % de logements les plus chers réservables dans la ville, cela indique que 95 % des locations sont proposées à un prix inférieur et 5 % des locations à un prix supérieur
L’étude a été effectuée du 29 août au 4 septembre 2023 conjointement par le comparateur de location de vacances Likibu.com et l’outil d’analyse de données sur le secteur de la location de courte durée Liwango.com.